LES FACTEURS DE RISQUE [1]
Les facteurs de risque font référence aux éléments qui contribuent à augmenter la vulnérabilité de certains jeunes face à l’abus d’alcool et d’autres drogues (substances psychoactives). Ils sont décrits comme étant des facteurs précurseurs à l’abus d’alcool et de drogues (substances psychoactives). Ils peuvent prédisposer le jeune à opter pour des conduites problématiques.
Les facteurs de risque sont définis comme étant des caractéristiques individuelles, des conditions situationnelles ou un contexte environnemental qui augmente la probabilité de l’usage ou de l’abus. Ils font référence à la présence d’antécédents de conditions négatives qui créent de la vulnérabilité, combinée à la présence de comportements ou d’expériences négatives précoces et conduisant à des problèmes de comportement.
En voici une liste :
Individuels | Liés au milieu de vie | Liés au contexte (environnement) |
---|---|---|
Les troubles du comportement | La présence de conflits familiaux | Les normes permissives et la valorisation de certains modèles de consommation |
L’esprit de rébellion | Des conduites parentales inadéquates | Les politiques ou les législations |
Les tempéraments difficiles | Des pairs déviants | L’exclusion sociale |
Le manque d’intérêt pour l’école | Un membre de la famille qui a une consommation inappropriée | Les politiques ou les législations qui affectent directement ou non l’accessibilité financière, physique et légale aux substances peuvent favoriser l’aggravation |
Les échecs scolaires | La pauvreté | |
L’âge de la première consommation, seul ou avec les pairs, est un indice prédictif | La désintégration des quartiers |
LES FACTEURS DE PROTECTION
Les événements survenus lors des premières années de la vie peuvent avoir une grande influence sur les risques d’abus d’alcool ou de drogue. S’il existe des facteurs de risque, il y a aussi des expériences positives qui procurent une certaine protection contre ces risques. Les facteurs de protection contribuent à réduire la probabilité qu’une personne développe une dépendance; ils peuvent aussi stimuler sa capacité d’adaptation au stress et aux difficultés personnelles. Ces facteurs de protection se retrouvent particulièrement pendant les premières années de la vie et contribuent au développement sain des jeunes.
Les familles ayant un mode de vie sain produisent en général des enfants sains et résilients, mais il existe aussi certains facteurs de protection communautaires. Par exemple, les jeunes se débrouillent mieux s’ils peuvent apporter une contribution significative dans leur communauté et avoir un sentiment d’appartenance. L’accès à des activités pertinentes et abordables contribue aussi à soutenir l’engagement des jeunes. Encore une fois, des politiques, des programmes gouvernementaux et des services sociaux de qualité peuvent favoriser les facteurs de protection qui sont importants pour le développement sain des enfants et des jeunes[2].
Individuels | Liés au milieu de vie | Liés au contexte(environnement) |
---|---|---|
Un tempérament positif chez l’enfant | L’attachement parent-enfant | Un répertoire d’aptitudes sociales adéquat |
Une bonne capacité à résoudre des problèmes, liés à un contexte d’efficacité personnelle | La présence d’un adulte important ou d’un pair aidant | Le fait d’avoir un bon environnement familial |
Le coping: aptitude à faire face, à s’adapter à une situation donnée, sur une période de temps donnée, en utilisant des ressources internes ou en étant en mesure de demander l’aide extérieure. (Lazarus et Folkman,1984.) | Le fait d’avoir un bon environnement familial | Avoir un but, un rôle, une reconnaissance dans la société, un sentiment d’appartenance à la communauté et une adhésion à ses valeurs. |
L’estime de soi et la confiance en soi | ||
La capacité à faire des choix et à devenir autonome | ||
La résilience; processus normal de développement malgré des conditions difficiles (Guedeney,1998) |
[1] Prévenir les toxicomanies; de la nature du problème aux politiques à considérer, Brochu et col. (1997), Prévenir les toxicomanies, Morel,A. (2000)
[2] Association canadienne de la santé publique.