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Vapotage

Bien que les cigarettes électroniques soient destinées aux fumeurs adultes qui souhaitent abandonner leur consommation de tabac, elles intéressent de façon importante les adolescents qui n’ont même jamais fumé la cigarette traditionnelle. Il est pressant de mieux comprendre ce que sont ces produits de vapotage et de saisir l’ampleur des fausses croyances entourant les risques associés à leur consommation. 

Dispositifs de vapotage

D’abord, la cigarette électronique fut conçue dans l’optique d’aider certains fumeurs de cigarettes traditionnelles à diminuer leur consommation de tabac. Il s’agissait d’une stratégie d’arrêt tabagique. Cependant, on observe plutôt depuis les dernières années que la vaporisation devient une porte d’entrée vers la consommation de nicotine.

La plupart des dispositifs de vapotage comprennent :

  • Une pile
  • Un embout buccal
  • Un élément chauffant
  • Un réservoir (pour contenir la solution liquide)

La plupart des dispositifs de vapotage utilisent l’alimentation électrique d’une pile réglée à des puissances (watts) différentes selon la e-cigarette employée. La batterie envoie le courant permettant à la résistance (autre pièce de la e-cigarette) de chauffer la solution liquide. La chaleur provoque la vaporisation de la solution. La vapeur se condense ensuite en un aérosol que l’utilisateur inhale par l’embout buccal. Ils sont disponibles sous diverses formes et tailles. 

Pour certaines cigarettes électroniques, il est impossible de régler ou de modifier la puissance de la batterie.  Le courant envoyé à la résistance qui atomise le liquide est donc constant. 

Il existe d’autres produits de vapotage où le consommateur peut régler la puissance de sa batterie. Bien qu’il soit inscrit sur la résistance la puissance (watts) conseillée, certains consommateurs ne la respectent pas. Il faut absolument savoir qu’une puissance réglée de façon trop élevée favorise la détérioration précoce des composantes de la résistance. Cela provoque, entre autres, la libération de particules (métaux lourds) dans le liquide. Le consommateur les absorbe par la suite. De plus, quand la résistance est usée, elle n’est plus assez performante pour chauffer efficacement le liquide. Celui-ci peut alors remonter directement dans la bouche ou bien changer de composition chimique et devenir plus nocif pour la santé. Il est donc important d’entretenir de façon assidue la e-cigarette comme outil de consommation.

Il existe deux catégories de dispositifs de vapotage, soit :

  • Ouverts, ce qui signifie qu’ils peuvent être rechargés;
  • Fermés, ce qui signifie qu’il est impossible de recharger le produit ou la partie qui contient les substances.

Il est intéressant de spécifier que les dispositifs de vapotage sont des appareils technologiques qui ne sont pas à l’abri de défectuosités.  Bien que rares, les piles défectueuses dans les produits de vapotage représentent un risque à considérer. Des cas d’incendies et d’explosions ont été rapportés.

qu’en est-il DU « Juice » ?

Les e-liquides sont principalement composés de :

  • Arômes
  • Propylène glycol (solvant chimique)
  • Glycérine végétale
  • Métaux lourds (détérioration de la résistance)
  • Nicotine

Pour en savoir plus

Les arômes : 

« Neuf jeunes sondés sur dix reconnaissent qu’ils sont devenus des adeptes parce qu’ils étaient au départ attirés par les arômes. Ce goût agréable associé au vapotage retient 90% des jeunes de laisser tomber leur machine. » 
Propylène glycol :  Solvant chimique dont l’inhalation fréquente peut provoquer une irritation des voies respiratoires.

Glycérine végétale : 

La glycérine végétale est un produit jugé sans danger. Elle est utilisée dans de nombreux autres produits de consommation tels que les cosmétiques et les édulcorants. Cependant, la sûreté de l’inhalation à long terme des substances contenues dans les produits de vapotage est inconnue et est toujours en cours d’évaluation.

Métaux lourds (toluène, ethylbenzène) :

Ils se retrouvent dans la vapeur suite à la détérioration de la résistance, pièce présente dans tous les types de vapoteuses. 

Les e-liquides qui sont aromatisés attirent les consommateurs, les distraient de leur vraie nature et favorisent la banalisation du produit. Ils confèrent une image bonbon au produit, mais la e-cigarette est loin d’être inoffensive tel un bonbon.

Qu’est-ce que la nicotine ?

  • La nicotine provient principalement de la plante de tabac
  • Elle engendre une forte dépendance, particulièrement une dépendance physique
  • La dépendance à la nicotine s’installe plus rapidement chez les jeunes
  • Elle altère le développement du cerveau
  • Peut nuire à la mémoire et à la concentration
  • Elle est connue pour son caractère anxiolytique

La consommation de nicotine favorise une production artificielle et significative de dopamine. Il faut savoir que les substances psychoactives (comme la nicotine) favorisant le développement d’une dépendance ont une caractéristique commune : elles augmentent de façon considérable la quantité de dopamine présente dans le circuit neuronal de la récompense.

Même si une personne consomme juste une fois de temps en temps de la nicotine par vaporisation, elle peut développer une dépendance. Le simple geste de vapoter crée un comportement réflexe dans le corps et le cerveau. 

Le fait de vapoter permet certains bénéfices qui peuvent être associés au geste de vapoter, mais qui n’ont rien à voir. Par exemple, les vapoteurs ou fumeurs de cigarettes traditionnelles vont souvent avoir une respiration très profonde lorsqu’ils consomment. Le simple fait de prendre de grandes respirations contribue souvent à un sentiment systématique de bien-être. 

De plus, le fait de consommer à l’extérieur contribue, par le fait même, à un plus grand apport en oxygène au cerveau. Du coup, cette oxygénation permet aussi un sentiment de détente. Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’effet social de la consommation de tabac ou de produits de vapotage. Avec la nouvelle réglementation, les gens se rejoignent souvent en un lieu pour consommer ce qui leur permet de se sentir entouré, d’échanger, d’avoir un sentiment d’appartenance à un groupe, etc. Ce sont des bénéfices collatéraux de la consommation. Il est possible d’obtenir ces bénéfices sans qu’il y ait consommation de substance !

LA CONSOMMATION DE NICOTINE PAR VAPORISATION NE REPRÉSENTE PAS DE RISQUE

Faux.

En général, les e-cigarettes contiennent du propylène glycol, du glycérol, des saveurs concentrées et de la nicotine et on peut retrouver plusieurs autres composants chimiques dans les cartouches, dans la solution et dans l’aérosol. Ça en fait des produits douteux dans un si petit dispositif ! (RSEQ) 
Le propylène glycol est un produit qui engendre des inquiétudes puisque les effets à long terme de l’inhalation de ce produit (ou de la glycérine végétale) ainsi que la fumée secondaire sur la santé ainsi que la fumée secondaire qui en découle restent encore inconnus.

L’INDUSTRIE RESPECTE LA RÉGLEMENTATION

Faux.

Il faut savoir que les fabricants de produits de vapotage possèdent un budget colossal pour établir des stratégies très persuasives qui profitent d’un certain flou laissé par la réglementation. (Les produits de vapotage : de quoi parle-t-on? Conseil québécois sur le tabac et la santé, p. 13)
Il serait souhaité que le gouvernement adopte un ensemble de « politiques rigoureuses» notamment une interdiction complète des arômes, une taxe d’accise et une limite des teneurs en nicotine.